L’écriture est image et message. Elle représente le scripteur avant même la lecture de son écrit. Elle est un objet d’observation et d’interprétation.
Nous écrivons ce que l’on pense, ce que l’on sent, ce que l’on imagine, ce que l’on entend, ce que l’on voit et dit. L’écriture aide à penser, à exprimer, à peser ses mots, à conserver la parole, voire même à authentifier son auteur.
Cette acquisition de l’expression écrite est probablement l’une des plus tardive et des plus étroitement dépendante de l’environnement parmi les fonctions cognitives du cerveau.
« Elle empêche la solitude en sauvegardant la liberté personnelle »
(R.Olivaux)
La graphologie s’appuie sur une réalité : elle est le fruit de l’intrication étroite entre la motricité et le caractère (Henri Wallon) et repose sur l’évidence que tous nos gestes ont un contenu expressif psychologique. Notons au passage l’importance attribuée à la signature et sa reconnaissance sociale comme outil d’identification. Voilà pourquoi l’écriture s’interprète : elle est une manifestation spécifiquement humaine, un acte social et un outil personnel. La graphologie est une science humaine au même titre que la psychologie, la sociologie et elle possède ses méthodes propres. Au-delà de ses outils techniques d’observation rigoureuse, l’interprétation graphologique est enrichie de connaissances psychologiques de l’être humain.